• Ainsi font les lavabos...

    Pour Robet Gober, les éviers et les urinoirs sont des lieux de passage qui transforment le sale en propre, voire la faute en pureté.

     

     

    Eviers

     

    Eviers

    Corner Sink 1984 Plaster, wire lathe and enamel paint, 45.7 x 116.8 x 91.4 cm 18 x 46 x 36"

     

    Eviers

    Robert Gober, Studio Installation, Three Parts of an X, 1985. Photograph courtesy of Paula Cooper Gallery.

    Eviers

    Robert Gober
    Slanted Playpen, 1987
    Wood and enamel paint
    23 3/4 x 50 x 36 1/4 in. (60.5 x 127 x 92 cm)

    Eviers

    Slanted Sink, 1985, Plaster, wire lathe, wood, steel, semi-gloss enamel paint. Dimensions: 157.5 x 152.4 x 63.5 cm.

    Eviers

    Inverted sink, 1985

    Eviers

    Double Sink 1984 Plaster, wood, wire lathe, steel, latex and enamel paint 91.4 x 162.6 x 71.1 cm 36 x 64 x 28"
     
     

    Eviers

     

    Eviers

    Untitled, 1999, installation de Robert Gober.
    Philadelphia Museum of Art

    L'oeuvre ci dessus est minimaliste mais efficace. Rien dans la salle dépouillée ne peut nous détourner de l’évier.  La première impression à sa vue est le malaise, voir le dégoût. Ces fragments de corps d’une pâleur macabre qui plus est, appartenant à une enfant, dérangent. L’effet est d’autant plus puissant que l’artiste reproduit avec minutie et réalisme les membres d’une fillette. On est dérouté par l’association pour le moins incongrue entre ces fragments humains qui portent en eux une certaine violence, et un objet tel que le lavabo parfaitement immaculé.

    Le lavabo d’un blanc lumineux et lisse fait écho à la pâleur des jambes de la fillette et à la pureté virginale auquel elle doit aspirer. Elles semblent d’ailleurs couler comme un filet d’eau. L’œuvre évoque la soumission de l’enfant aux règles d’hygiènes, voir au contrôle de l’urine, le tout dans un but civilisateur

    Robert Gober délivre un message politique contre L’Eglise catholique et une Amérique qui se veut pleine de vertus, alors même qu’elle est pleine d’hypocrisie et de violence. L’artiste intègre délibérément cette violence dans ses œuvres, car pour lui, elles n’ont de raison d’être que sui elles reflètent le monde qui les entoure.



    Sources bibliographiques :

    N°95 de la revue Beaux  Arts, 9 novembre 1991
    N°254 de la revue art press, février 2000
    N°162 de la revue art press, octobre 1991

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