En termes scientifiques, les ferrofluides sont " des solution colloidales  de nanoparticules ferromagnétiques, ferrimagnétiques ou superparamagnétiques  d'une taille de l'ordre de 10 nanomètres dans un solvant ou de l'eau. Ces liquides deviennent magnétiques lors de l'application d'un champ magnétique  extérieur" ( source wikipédia ). En terme artistiques, voici ce que sont les ferrofluides :

Pour les curieux, voici un document riches en information sur cet art :

 >>>La danse des ferrofluides

   Voici quelques oeuvre déroutantes de l'artiste australienne Patricia Piccini. Polyvalente, elle sculpte avec un réalisme saisissant d'étranges créatures à mi chemin entre humain et animal. Son travail me rappelle celui de l'artiste Ron Mueck ( voici quelques photographie de ses oeuvres sur ce site >>http://www.pomgraphik.com/dossier/237/la-sculpture-hyperrealiste/fr ) à ceci près que son univers est irréel, presque onirique.Elle représente souvent des enfants que la présence de ces monstres étranges ne semble pas effrayer, bien au contraire. Et cela nous rassure, dans un sens, car ses étranges chimères  nous renvoient à nos peurs enfouies, en rapport avec la chair. Ce que j'aime dans le travail de cet artiste c'est que, outre sa performance technique, elle aborde avec une grande intelligence les tabous autour des conséquences du clônage ou de la modification du génôme humain permis par les avancées scientifiques. Le tout reste très émouvant.

Patricia Piccinini, The Comforter, 2010

Patricia Piccinini, The Observer, 2010

Patricia Piccinini, The Long Awaited, 2008

Patricia Piccinini, Founding, 2008

Patricia Piccinini, Undivided, 2005

Patricia Piccinini, Big Mother, 2005

Patricia Piccinini, The Young Family, 2002-2003

Patricia Piccinini, Still Life with Stem Cells, 2002

Installation view of The Stags (2008) at AGSA, Adelaide

The Stags (2008)

J'aime la manière avec laquelle Patricia Piccini parvient à humaniser les objets

Detail of Aloft (2010) at AGWA, Perth

Et voici une vidéo réalisée par l'artiste.

source : http://www.patriciapiccinini.net/works/08Aloft_2010/

http://www.patriciapiccinini.net/

du 19 novembre 2011 au 22 janvier 2012 se tenait au Frac de des pays de la Loire l'exposition "sois naturel, sois toi-même".

L’exposition se déroule dans une grande salle aux murs blancs. Pas de sens de visite, le spectateur est libre de se promener où bon lui semble. Les œuvres ne sont pas isolées les unes des autres, au contraire. …

Mon avis sur cette exposition : A première vue, la visite est ludique et agréable. Les photographies noire et blanc de Jiang Pengyi sont plaisantes à regarder, les chaussures de Duan Jianyu et les pierres sur roulettes de Yang Guangnan sont amusantes. Une œuvre a particulièrement retenu mon attention : Sharp point de Yang Xinguang. qui pour est moi très efficace et poétique. Néanmoins, d’autres œuvres m’ont laissé perplexes.  Je ne comprenais pas ce qu’avait voulu dire l’artiste et quelles étaient les raisons qui l’avaient poussé à créer son œuvre ( peut-être n’en faut-il pas toujours une? Après tout l’artiste est libre de s’exprimer …). Certaines explications ne m’ont pas convaincu, comme pour l’installation Nous avons ouvert le sud de certaines terres en friche stupide comme toujours nous devons rentrer à la maison à la terre de Huang Xiaopeng. En Chine plus qu’en Europe, le golf est cher et réservé à l’élite. L’artiste, féru de ce sport, aurait eu l’impression qu’on lui crevait le cœur avec un couteau en dénichant dans une brocante un sac plein de clubs de golf à bas prix (les clubs de golf sont onéreux en Chine). D’où les couteaux plantés dans le mur et attachés à les clubs de golf.

Si les œuvres de l’exposition ne m’ont pas toujours séduite, la démarche, elle, me paraît excellente et donne une tout autre dimension aux installations. Les œuvres chinoises sont aujourd’hui à la mode jusqu’à en devenir de simples marchandises, un art artificiel pleine de clichés d’une Chine imaginaire. C’est pour affirmer la liberté d’expression des artistes et la lutte contre la pression d’un monde globalisé que le Frac a invité 6 artistes chinois à cohabiter pendant 10 semaines dans la résidence du Frac. 10 semaines pour être «  soi-même », loin de la ville et de la pression du marché, en pleine nature.

Voici quelques oeuvres exposées...

Yang Xinguang, Sharp point, 2011, bois, cire.

Voici mon coup de cœur de l’exposition. L’artiste Yang Xinguang sculpte le bois depuis l’âge de 10ans. 20 ans plus tard, il est toujours aussi fasciné par la modification et la fabrication de formes organiques. Le bois est son matériau de prédilection.

Son œuvre « Sharp point » aurait germé dans son esprit lorsqu’un marron lui serait tombé sur la tête lors de l’une de ses ballades dans le parc du Frac. Il se serait alors demandé quel aurait été l’effet si ce marron avait été un pic de bois. Il a donc réalisé lui-même des centaines de pics de bois coupés à la hache et recouvert de cire. Il les a ensuite éparpillés de façon faussement aléatoire sur le sol de la salle du Frac. Les plus grosses pics sont debout, mais les petites gisent sur le côté, comme si un coup de vent était passé par là. Ce qui m’a plu dans cette œuvre c’est son minimaliste et sa pureté. L’aspect rugueux, piquant, dangereux et naturel de ces petits morceaux sont en opposition totale avec le mur lisse et blanc de la salle. 

Voici son site internet : http://yangxinguang.weebly.com/index.html

Huang Xiaopeng, Nous avons ouvert le sur de certaines terres en friche stupide comme toujours nous devons rentrer à la maison à la terre, 2011, Clubs de golf, couteaux IKEA, colliers rilsans.

Huang Xiaopeng, Le choc de la terre seconde et d'autres industries manufacturières de produits est un mobile mais je ne peux pas sentir le sol, 2011, Lettrage adhésif, peluche, lampes torches, genouillères, morceaux d'après-ski.

Kan Xuan, Huan Sao, 2011, Vidéo HD sonore, 2'10'', écran plat, bocaux de purée de piment, étagère en métal, impression numérique, 97x176x16 cm

Ici, l'artiste s'est elle même représentée. Elle s'est glissée dans la peau d'une mère au foyer qui raconte l'Afrique à ses enfants. Les images qui défilent dans les ovales représentent les clichés de l'afrique ( les animaux, la savane ) et l'image stéréotypé qu'on peut en avoir.

Yang Guangnan, How to walk, 2011, Granit, marbre, venezia, gres, roulettes.

Duan Jianyu, " !!!NO.3 " , 2011, Chaussures, mini palettes, mini pinceau, mini lampe

J'aime l'humour de cet oeuvre. L'artiste explique qu'en Chine, il faut parfois avoir des qualités d'agent secret pour passer à travers la censure. D'où les chaussures d'espionnes munies d'un compartiment secret pour cacher sa palette de peinture, son pinceau et sa lampe.

Yang Xinguang, Moutain rocks, Pierres, peinture acrylique, éléments de maquette.

Jiang Pengyi, 2011,  photographies noir et blanc contre-collées sur poluyréthane

Voici une analyse audio de l'oeuvre ci dessous réalisée dans le cadre du cours d'histoire de l'art de l'école de design de Nantes Atlantique...

Même si Robert Gober réalise ses sculptures séparément, il effectue un vrai travail de mise en scène lorsque''il les dispose dans les salles d'exposition. Il leur donne ainsi une toute autre dimension. Prenons l'exemple de celle qu'il mis en place au Dia center for the arts à New York en 1995. Imaginez-vous dans une vaste salle décorée d'une grande tapisserie représentant une forêt verdoyante. Fermez les yeux, et vous entendez le son délicat d'une fontaine. Au sol se trouve une pile de journaux d'apparence ordinaire. Tout est paisible, fait écho à une sorte de paradis naturel. Seul hic : la forêt n'est qu'une image, la fontaine est un lavabo, et les titres des journaux épinglent la violence de l'Amérique. Vous n'êtes pas au grand air, mais dans une prison où le soleil ne peut s'infiltrer que par une petite fenêtre à barreaux. Robert Gober provoque une prise de conscience chez le spectateur en le séduisant.

Je toruve cette approche pertinente.Les sujets délicats sont peut être mieux compris et acceptés lorsqu'il sont abordés avec douceur...

Robert Gober, Installation view of Newspaper, Rat Bait, Functionning Sink, Prison Widow, 1995

Untitled ,

Sources : http://diaart.org/exhibitions/main/62

http://www.sfmoma.org