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    "L'histoire de l'art, qui est le language d'où je parle, est pensé par le biais de fragments, à cause de dommages que le temps fait subir aux oeuvres. C'est certainement un language que j'ai étudié et que je continue d'utiliser d'une autre manière"   Robert Gober, extrait d'une ineterview parue dans le n°261 "journal des arts", 8  au 21 juin 2007

     

    Les sculptures de corps sont une part importante du travail de Robert Gober. C'est d'ailleurs cet aspect de son travail que j'ai découvert en premier. Je dois avouer que ses fragments de cire ne m'on pas tout de suite séduit. Ses morceaux de corps souvent nus et hyper réalistes me paraissaient morbides, et leur sens herméthique. Ce n'est qu'une fois sa démarche comprise que je me suis attachée à son univers.

    En réalité, Robert Gober réalise ( ou fait réaliser par ses assistants ) des sculptures hyper réalistes d'objets abstraits. Chacune d'elle délivre son propre message, mais on retrouve partout cette atmosphère angoissante, ambigue. On se croirait dans un tableau de Bosh, de Salvador Dalí ou de Magritte. Ses sculptures paraissent concentrer les peurs collectives, telles que la catsration ou de l'amputation. Il y a un sentiment de rupture et de perte. C'est un univers d'androgynie.


     

     

    Untitled, 2007,beeswax, pigment, cast gypsum polymer, twigs and grass, resin, paint,h: 15.8 x w: 17 x d: 18.2 in / h: 40.1 x w: 43.2 x d: 46.2 cm

      Untitled, 2007-2008,Applewood, pewter, cast gypsum polymer, beeswax, paint, pigment. Dimensions: 81 x 42 x 46 cm.

    Sans titre, 1991

    Cire d'abeille, pigment et cheveu humain

    61 × 40 × 31 cm

      Gallery, New York

    Au fond, qu'importe le genre, tout ceci aboutit au même sac humain

    Affiche de la pièce "La femme sur le lit" au théâtre national de la Colline (1994)

    Peut être peut-on voir ici l'influence de l'artiste avec cette affiche du graphiste Michal Batory...

    Robert Gober, Untitled, 1991-1993, wood, beeswax, human hair, fabric, paint and shoes

    Untitled (1991) Wax, fabric, leather, human hair, and wood. Museum of Modern Art. New York City, New York USA.

    Ici, le corps est comme un autel, un sanctuaire matérialisé par les bougeoires

    Untitled (Leg), 1989-90, beeswax, cotton, wood, leather and human hair, Museum of Modern Art, New York

    Ici, l'artiste a moulé sa propre jambe

    Untitled,

    1991. Wood, beeswax, leather shoe, cotton fabric, human hair, and steel, 12 1/2 x 35 1/2 x 9 1/4" (31.8 x 90.2 x 23.5 cm). Robert and Meryl Meltzer, Anna Marie and Robert F. Shapiro, The Norman and Rosita Winston Foundation Inc. Funds, The Millstream Fund, and Jerry I. Speyer Fund

     

    Robert Gober, Untitled, 1990, human hair, wax, cotton, wood, leather

     Cette sculpture semble évoquer des meurtres rituels, ou pire, un mode de tabassage d'homosexuels.

    Anectdote : la partition peinte sur le postérieur de la sculpture n'a jamais été jouée par l'artiste. Il l'a simplement ramassé dans la rue, puis déformé en la reproduisant de façon à ce que personne ne puisse jamais la jouer.

    Unititled, Man coming out of a woman, 1993-1994

     


    Sources bibliographiques :

    N°95 de la revue Beaux  Arts, 9 novembre 1991
    N°254 de la revue art press, février 2000
    N°162 de la revue art press, octobre 1991
    N°19 de la revue Artstudio, hiver 1990
    Panorams, 1981-1996 (collection du Frac Bretagne )
    N°261 du journal des arts, 8 au 21 juin 2007


     


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    On retrouve le caractère étouffant des règles de vie dans la plupart de ses sculptures. Les objets du quotidien tel que le lit, les parcs de jeu pour enfant ou les éviers sont des clichés du confort des foyers qui deviennent des instruments de répression absurdes lorsqu’ils sont détournés par l’artiste. La place du corps par rapport à ces derniers est primordiale pour Robert Gober. Lors de l’une de ses expositions, il expliquera que «  ce sont des objets que vous complétez avec votre corps, des objets qui vous transforment aussi d’une manière ou d’une autre. L’évier vous fait passer du sale au propre, les lits de l’état conscient à l’état inconscient, des pensées rationnelles aux rêves, les portes vous transforment en vous faisant passer d’un espace à un autre ».

    Robert Gober. Heat, 1989. AP 1/10. Book, 2 volumes: text printed on Saunders paper with lithography for end paper, outside of books are leatherette, each volume 5 ½ x 7 ½ in (19.1 x 14 cm). Collection Grunwald Center for the Graphic Arts, Hammer Museum.Gift of the artist.

     

    Newspapers in relation to Installation view of Newspaper, Rat Bait, Functioning Sink, Prison Window (1995).

    Robert Gober (b. 1954, Wallingford, Connecticut; lives and works in New York)
    Cigar, 1991
    Wood, paint, paper, and tobacco
    15 3/4 x 15 3/4 x 70 7/8 in.
    The Museum of Contemporary Art, Los Angeles
    Purchased with funds provided by the Collectors Committee in honor of Marcia Simon Wiseman

    Robert Gober Corner Bed 1986/1987 1987 Courtesy the DESTE Foundation for Contemporary Art

    Put your freedom in the corner, save it for a rainy day 1990
    Wood, ceramic, Robert Gober wallpaper
    Sculpture: 72.1 x 61 x 18 in (183 x 155 x 45.7 cm)
    Ceramic: 16.1 x 12 in (41 x 30.5 cm)
    Base: 48 x 12 x 12 in (122 x 30.5 x 30.5 cm)

     

    Robert Gober's
    Monument Valley
    2007

      Untitled, 1993–94. Beeswax, wood, glassine, and felt-tip pen, 9 1/2 × 47 3/4 × 40 in. (24.1 × 121.3 × 101.6 cm). Edition no. 1/2. Whitney Museum of American Art, New York; purchase with funds from Thomas H. Lee and the Contemporary Painting and Sculpture Committee  94.134a-d

    Untitled, 1989–96

     

    Silk satin, muslin, linen, tulle, welded steel, hand-printed silkscreen on paper, cast hydrostone plaster, vinyl acrylic paint, ink, and graphite
    Approximately 800 square feet, installed.
    Restricted gift of Stefan T. Edlis and H. Gael Neeson Foundation; through prior gifts of Mr. and Mrs. Joel Starrels and Fowler McCormick, 2008.174

     

    Untitled, 1998

    sculpture | wood, steel, and enamel paint, 33 in. x 61 1/2 in. x 45 in. (83.82 cm x 154.94 cm x 114.3 cm)

    Acquired 1999

    Gift of Vicki and Kent Logan

    Robert Gober, Untitled, 1988, wood, steel, enamel paint, 30×32 x 59”. Saatchi Collection, London.

    Robert Gober, Cat Litter, 1989, plaster, ink, latex paint, 16 1/2×7 3/4×4 1/2”, edition of 7. Courtesy of Paula Cooper Gallery.

    objets

    Untitled

    3 by 2 5/8 by 7 1/2 in. 7.6 by 6.9 by 19 cm.
    red casting wax

    Ici, la chaussure peut symboliser à la fois l'adoration et la perte.



     
    http://hammer.ucla.edu/newsblogs/?tag=robert-gober
     


    Sources bibliographiques :

    N°95 de la revue Beaux  Arts, 9 novembre 1991
    N°254 de la revue art press, février 2000
    N°162 de la revue art press, octobre 1991
    N°19 de la revue Artstudio, hiver 1990
    Panorams, 1981-1996 (collection du Frac Bretagne )
    N°261 du journal des arts, 8 au 21 juin 2007


     


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  • ROBERT GOBER

     

    Biographie de L’artiste...

     

       Robert Gober est une grande pointure de l’art contemporain américain depuis ses débuts dans les années 8O.  L’artiste n’a eu de cesse depuis de créer le dialogue autour de ses sculptures pour aborder des thèmes et les tabous de société tels que la place des sexes, le rôle de la religion ou les exclus de la société. Le tout évolue dans un univers à la fois à la fois hyper réaliste et irréel, familier et sinistre

     

    Robert Gober né en 1954, grandi Wallinford dans le Conecticut. Son père est un bricoleur adepte du « do-it-yourself », sa mère une ancienne infirmière mère au foyer ; La légende veut que celle-ci  racontât à ses enfant les histoires d’amputation dont elle avait été témoin pour les endormir le soir. Peut-être auront-elles une influence sur le travail de l’artiste. Il reçoit une éducation catholique très stricte, probablement à l’origine de son aversion pour une société pas aussi vertueuse qu’elle prétend l’être, et une Eglise qu’il jugera plus tard « absurde et hypocrite ». En tant qu’homosexuel, il aura lui-même à cœur de se dresser contre l’exclusion de ceux qui sont jugés hors normes. 

     

    Il obtient son diplôme à la Tylor school, une école de lettre et d’arts, en 1976. S’en suivent 5 années peu fructueuses où le jeune Robert s’attèle à des petits boulots de menuiserie pour subsister. Les premières images de son univers commenceront à éclore lorsqu’il eut à construira de petites maisons de poupée…

     

    C’est finalement grâce à ses lavabos et ses sculptures de fragments de corps que l’artiste acquiert rapidement une renommée mondiale. On adule ou on déteste Gober : il fractionne des membres humains sculptés au poil près,  détourne des objets du quotidien, les tords, les ramollie, les fusionne avec des parties de corps et pousse le sacrilège jusqu’à empaler un tuyau dans une sculpture de madone. Le tout se répond dans de grandes salles épurées où le visiteur peut laisser son imagination errer à sa guise parmi des installations comme tout droit sorties de l’inconscient.

    On a souvent associé les fameux lavabos de Robert Gober à l’urinoir de Marcel Duchamp et par extension, au mouvement du ready-made. Même si l’influence est présente, L’artiste ne récupère pas des objets industriels, il les fabrique. Notons que l’artiste arrive à réinjecter dans ses œuvres les grands principes de mouvements des années 70 comme le body art ou l’hyper réalisme. 


     

    Et voici un lien intéressant vers une interview (en anglais) de l'artiste : http://bombsite.com/issues/29/articles/1252


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